Politikos

Politikos

CENI-RDC: Vivement une rencontre élargie à toutes les parties prenantes

CENI

A  l’étape actuelle du processus électoral, la décision prise par Denis Kadima, celle d’échanger avec les Oppositions pour les entendre sur leurs revendications, est saluée par l’opinion. Qui estime que ces concertations initiées par la Centrale électorale  sont une bonne démarche tendant à baisser la tension. En effet, il était tout à fait important que l’équipe de Denis Kadima entende, et de vive voix, les récriminations que le quatuor n’arrêtait de clamer haut et fort dans la rue. Même si ceux qui forment ce qu’on peut appeler l’Union de l’opposition – Martin Fayulu, Matata Ponyo, Moïse Katumbi et Delly Sesanga – revendiquaient les mêmes choses. Il en est de même d’Adolphe Muzito et du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.

 

Ces opposants revendiquent entre autres la recomposition de la Cour constitutionnelle, une Ceni consensuelle et inclusive, une loi électorale revisitée, un audit externe fiable et opposable du fichier électoral ainsi que le respect des délais constitutionnels dans la tenue des élections censées se tenir le 20 décembre 2023.

 

Reçu par Denis Kadima Kazadi le vendredi 30 juin dernier, le groupe de Fayulu, Matata, Katumbi et Sesanga le lui a clairement répété de vive voix.

 

Il n’y a pas que ce quatuor de l’opposition à faire entendre sa voix. Faisant cavalier seul, Adolphe Muzito a également embouché la trompette pour présenter ses revendications sous forme d’un plan de sortie de crise du processus électoral en cours. Pour le Premier ministre honoraire sous Kabila, qui a été reçu par le chef de la Ceni le lundi 03 juillet courant, il y a nécessité de procéder à l’enrôlement des territoires non enrôlés, en l’occurrence le Masisi, le Rutshuru dans le Nord-Kivu ainsi que le Kwamouth dans le Mai Ndombe pour éviter une balkanisation de fait. Ce qui implique notamment la révision et du fichier électoral et de la loi électorale…

 

Le FCC réitère son refus de participer aux élections

 

Dans l’entre temps, on parle d’une rencontre les jours à venir entre Denis Kadima et le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. Et au sujet de la famille politique chère au sénateur à vie, elle a réaffirmé son refus de participer au processus électoral en cours qu’elle considère comme opaque et chaotique. Une délégation de la famille politique du Raïs l’a dit à haute voix le mardi au cours d’une consultation avec Bernard Quentin, directeur adjoint Afrique de l’Union européenne (UE) en séjour à Kinshasa en présence de Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de l’UE en RDC.

 

Les opposants venaient d’être reçus par le président de la Commission électorale nationale indépendante au courant de la semaine. Voilà pour l’Acte I à l’actif de deux parties prenantes. La Ceni qui s’est résolue à les recevoir et les opposants qui ont accepté de mettre beaucoup d’eau dans leur vin en acceptant de rencontrer celui avec ils se regardaient en chiens de faïence depuis le déclenchement du processus électoral en cours.

 

Donc, en attendant et dépassé cette étape, il reste une autre, c’est l’Acte II. Aussi importante que la première. Il ne suffit pas de recevoir les oppositions. Denis Kadima doit aller plus loin dans sa détermination à organiser des élections apaisées. Il est donc appelé à organiser une rencontre élargie à toutes les parties prenantes au processus électoral s’il tient à ce que ces élections se tiennent dans un climat apaisé.

 

DES ELECTIONS COMME UN MATCH DE FOOTBALL

 

En effet, les élections sont à comparer à un match de football, en tout cas, à une rencontre sportive qui met aux prises deux équipes avec un arbitre pour faire respecter les règles du jeu que ce dernier se doit d’être le premier à respecter. La Centrale électorale a l’obligation de tenir compte des positions des parties prenantes. Faute d’aller outre cette recommandation, bienvenue aux élections non apaisées dont tout Congolais ne souhaite.

 

C’est autour d’une table que les parties prenantes vont aplanir les divergentes de vues et les différences de manière à cheminer vers un horizon débarrassé de tout nuage marqué par des élections apaisées.

 

En un mot comme en mille, ce qui reste à faire, c’est la tenue d’une concertation dépouillée de tous les démons avides de partage de postes politiques, mais un cadre où un consensus doit être trouvé pour vider les charges en termes des revendications que les parties prenantes traînent avec elles depuis des mois. Au terme de ce dialogue tous doivent se mettre d’accord sur les règles du jeu à respecter lors de la compétition électorale.

 

Le temps presse et il est temps que la Ceni arrive au bout de sa logique- si c’est celle qu’elle poursuit en entamant les consultations avec les opposants – celle d’organiser une rencontre devant rassembler toutes les parties prenantes à l’issue de ses échanges avec les opposants. La survie d’un processus électoral apaisé en dépend.

 

Kléber KUNGU



07/07/2023
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 32 autres membres